Le remboursement des séances de kinésithérapie

En France, les séances de rééducation chez un kinésithérapeute prescrites par un médecin sont remboursées sur la base d'un tarif conventionnel (par exemple 16,57 € pour une entorse de cheville en 2024). L'Assurance Maladie Obligatoire rembourse environ 60% de ce tarif de base et la mutuelle les 40% restants dans la plupart des situations.

Il existe des situations différentes : exonérations pour Affections de Longue Durée (ALD), CMU-C et AME. Il existe également des remboursements à 80% ou 90% pour certains régimes d'assurance maladie.

Lors du 1er rdv, le kinésithérapeute peut être amené à vous demander votre carte vitale ainsi que des renseignements sur votre régime de remboursement. Cela permettra de faciliter le paiement direct du praticien par les organismes et d'éviter l'avance des frais lorsque c'est possible.

Lorsque ce n'est pas possible, le kinésithérapeute pourra alors vous demander le règlement d'une partie (part mutuelle par exemple) ou de la totalité des séances effectuées (certains accidents du travail non remboursés directement par exemple) puis vous procurera les documents nécessaires afin que vous soyez remboursé par la suite. Ce sont des cas rares mais qui peuvent arriver avec certains organismes.

Combien gagne un kinésithérapeute libéral ?

Sur une séance typique de 16,57€ pour entorse de cheville bénigne non opérée ou encore 16,55€ pour une lombalgie commune (les deux pathologies les plus fréquentes), on a tendance a dire qu'il reste la moitié, tout simplement, c'est-à-dire 8,3€. Si on prend en compte la rémunération des bilans kinésithérapiques et d'autres pathologies mieux rémunérées on peut considérer que la rémunération moyenne nette est d'environ 8,7€ par séance.

Les charges qui viennent diminuer ce tarif brut sont par ordre d'importance : URSSAF, frais de fonctionnement de cabinet (loyer, électricité, eau, consommables, matériel, assurances, box internet, forfait téléphonique...), Carpimko (retraite), frais de tenue de comptabilité, prévoyance (en cas d'arrêt de travail), frais de logiciel métier, frais de déplacement à domicile, ordre des MK, syndicat, formations...