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Gérer la douleur

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Le système de la douleur

De même qu'il existe un système respiratoire, un système digestif, un système cardiovasculaire, … il existe également un système de la douleur.

Les connaissances sur le système de la douleur ont beaucoup évoluées ces dernières années.

Aujourd'hui nous savons que ce système est modulé par la biologie (nerfs, hormones, gènes, muscles, vaisseaux,...), la psychologie et la sphère sociale de la personne qui ressent de la douleur. On parle du modèle biopsychosocial de la douleur. C'est pourquoi la première notion importante est que la douleur est toujours subjective. Chaque personne ressent sa douleur "à sa façon" et deux personnes avec la même pathologie ne ressentirons pas nécessairement la même douleur. Exemple fréquent en cabinet de kinésithérapie : pour une entorse externe de cheville les expériences vécues sont très différentes.

"Lésion tissulaire réelle ou potentielle" : c'est la deuxième notion importante. Il peut y avoir douleur sans blessures/lésion ou à l'inverse pas de douleurs lorsqu'il y a une réelle blessure. Il existe là aussi 2 exemples fréquents en cabinet de kinésithérapie : des douleurs d'épaules inexpliquées par l'imagerie, sans pathologie identifiable et dans l'autre cas des fractures sans douleur (orteil ou phalange par exemple).

Il existe des cas extrêmes connus et qui peuvent êtres étonnants :

  • les douleurs fantômes de personnes amputées (par exemple la personne ressent de la douleur dans son doigt alors qu'elle n'a plus de doigt)

  • lors d'attentats il arrive que les personnes blessées (impact de balles) arrivent à s'enfuir sans douleur de la scène de guerre puis lorsqu'ils sont en sécurité les douleurs arrivent

Ces exemples montrent que la douleur peut être augmentée ou diminuée voir bloquée en fonction de certaines variables.

Ces variables modératrices de la douleur sont :

  • le sommeil

  • l'alimentation (vérifier carences vitamines, protéines,...)

  • la génétique

  • les médicaments, les drogues

  • l'irritation de la blessure/lésion

  • le contexte dans sa globalité (ambiance au travail, sécurité/insécurité, âge, amis,...)

  • l'aspect psychologique (capacité de résilience, d'adaptation, de flexibilité cognitive, confiance en soi et en sa guérison,...)

  • le contexte social (environnement confiant dans la guérison et valorisant vs dévalorisant et pas confiant)

  • les moyens financiers (accès aux soins, mobilité, …)

  • les attentes vis à vis du traitement (attentes positives vs négatives)

  • la confiance et l'engagement dans le traitement

  • le focus attentionnel (réseau de saillance : est-ce que je focalise sur la douleur ou pas ?)

  • ….

Comme vous le constatez il y a beaucoup de choses à prendre en compte lorsque l'on parle de la douleur. Alors comment faire le tri ?

Une douleur est considérée comme normale (et utile) si elle vous alerte sur un problème, une lésion réelle ou potentielle et si sa temporalité n'excède pas 2 mois. Le masseur-kinésithérapeute peut vous aider à déterminer si vous douleur est cohérente ou non avec votre problématique. L'intensité de la douleur (entre 0/10 et 10/10 par exemple) est variable d'un individu à l'autre.

A partir de 3 mois on commence à parler de douleur chronique.

Les phénomènes qui contrôlent la douleur lorsqu'elle vient d'arriver (jour J) ou plus tard (J+60 par exemple) ne sont pas les mêmes. S'il s'agit d'un trauma (coupure, entorse, fracture,...) en général la cascade d'évènements est la même que pour une plaie de la peau :

trauma -> information de trauma (neuro-hormonale) -> circulation de l'information dans tous les tissus -> interprétation par le cerveau de l'information (en fonction du vécu) et mise en place des réactions immuno-hormonales de défense -> douleur plus ou moins forte et plus ou moins durable

Le texte qui suit a été généré par IA à partir de ressources fiables pour compléter les explications.

Le Système de la Douleur : Comprendre et Agir

La douleur est une expérience universelle, mais elle reste souvent mal comprise. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la douleur n'est pas seulement un signal d'alerte envoyé par le corps en cas de blessure. Elle est bien plus complexe, influencée par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Voici une explication simplifiée et accessible pour mieux comprendre les mécanismes de la douleur et les moyens de la moduler.

1. Qu'est-ce que la douleur ?

La douleur est une expérience subjective, ce qui signifie qu'elle est ressentie différemment par chaque personne. Elle peut survenir même sans blessure visible, ou à l'inverse, une blessure peut exister sans provoquer de douleur. Par exemple, certaines personnes ressentent une douleur intense après une entorse, tandis que d'autres peuvent ne rien sentir immédiatement après un accident grave.

Une alarme qui peut se dérégler

Imaginez que votre corps est équipé d'une alarme de sécurité. Cette alarme se déclenche pour vous avertir d'un danger, comme une blessure. Cependant, parfois, cette alarme peut devenir trop sensible (comme un détecteur de fumée qui sonne pour une simple vapeur de cuisine) ou, au contraire, ne pas se déclencher du tout. C'est ce qui se passe dans certains cas de douleur chronique ou de blessures silencieuses.

2. Les voies de signalisation de la douleur

La douleur suit un chemin précis dans le corps, un peu comme un message qui voyage à travers un réseau de câbles.

  1. Les nocicepteurs : les sentinelles du corps

    • Ces récepteurs sensoriels, situés dans la peau, les muscles et les organes, détectent les signaux de danger (comme une coupure ou une brûlure).

    • Métaphore : Imaginez un guetteur en haut d'un mât de navire, qui surveille l'horizon pour signaler les dangers.

  2. Le trajet vers le cerveau

    • Une fois le danger détecté, le signal voyage à travers les nerfs jusqu'à la moelle épinière, puis au cerveau.

    • Le cerveau agit comme un centre de contrôle, analysant le signal pour décider s'il s'agit d'une menace réelle ou non.

  3. Le rôle du cerveau

    • Le cerveau ne se contente pas de recevoir le signal, il l'interprète en fonction de vos expériences passées, de vos émotions et de votre contexte. Par exemple, si vous vous êtes déjà blessé en jouant au football, une douleur similaire pourrait être amplifiée par votre cerveau, car il associe cette sensation à un danger.

3. Pourquoi la douleur persiste-t-elle parfois ?

La douleur aiguë, comme celle d'une coupure, est utile : elle vous alerte d'un problème. Mais lorsque la douleur dure plus de trois mois, on parle de douleur chronique. Dans ce cas, le système de la douleur peut devenir "déréglé", un peu comme une alarme qui continue de sonner même après que le danger a disparu.

Les circuits neuronaux et la douleur chronique

  • Le cerveau peut créer des "courts-circuits" neuronaux, où il continue de percevoir une douleur même sans blessure. C'est ce qui se passe dans des cas comme la douleur fantôme, où une personne ressent une douleur dans un membre amputé.

4. Les facteurs qui influencent la douleur

La douleur n'est pas seulement une question de signal nerveux. Elle est influencée par plusieurs facteurs :

  1. Biologiques :

    • Le sommeil, la nutrition, et même vos gènes peuvent jouer un rôle.

    • Exemple : Un manque de sommeil peut rendre votre corps plus sensible à la douleur.

  2. Psychologiques :

    • Vos pensées et émotions ont un impact énorme. Par exemple, la peur de bouger (kinesiophobie) peut amplifier la douleur.

    • Métaphore : Imaginez que vous portez des lunettes teintées de noir. Si vous êtes stressé ou anxieux, ces lunettes rendent tout plus sombre, y compris votre perception de la douleur.

  3. Sociaux :

    • Le soutien de vos proches ou, au contraire, un environnement stressant peut influencer votre ressenti.

5. Comment moduler la douleur ?

La bonne nouvelle, c'est qu'il existe des moyens d'agir sur la douleur, même lorsqu'elle devient chronique.

Techniques physiques

  • Exercices adaptés : Des mouvements simples comme les "relevés de chaise" (se lever et s'asseoir) ou les "fentes latérales" peuvent renforcer le corps et réduire la douleur (à déterminer avec votre kinésithérapeute).

  • Techniques de glissement nerveux : Ces exercices aident à réduire l'irritation des nerfs.

Techniques mentales

  • Imagerie mentale : Imaginez un endroit sûr et agréable pour détourner votre attention de la douleur.

  • Mindfulness (pleine conscience) : Concentrez vous sur vos sensations sans les juger, pour réduire l'impact émotionnel de la douleur.

Éducation et compréhension

  • Comprendre que la douleur ne signifie pas toujours "dommage" peut réduire la peur et l'anxiété.

  • Exemple : Apprendre que votre douleur au dos n'est pas due à une blessure grave, mais à une sensibilité accrue de votre système nerveux, peut vous aider à bouger sans crainte.

Fixer des objectifs SMART

  • Fixez vous des objectifs spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporels (SMART) pour suivre vos progrès. Par exemple : "Je vais marcher 10 minutes par jour cette semaine."

6. Les avancées scientifiques récentes

Les chercheurs ont découvert que la douleur est influencée par des mécanismes complexes, comme le codage prédictif. Cela signifie que votre cerveau anticipe ce qui pourrait arriver et ajuste votre perception en conséquence. Par exemple, si vous pensez qu'un mouvement va faire mal, votre cerveau peut amplifier la douleur, même si le mouvement est sans danger.

7. Une approche globale pour mieux vivre avec la douleur

La gestion de la douleur nécessite une approche globale, qui combine :

  • Des soins physiques : Exercices, thérapies manuelles.

  • Un soutien psychologique : Thérapie cognitive et comportementale, gestion du stress.

  • Une éducation : Comprendre la douleur pour mieux la gérer.

Conclusion

La douleur est une expérience complexe, mais elle peut être comprise et modulée. En combinant des techniques physiques, mentales et éducatives, vous pouvez reprendre le contrôle et améliorer votre qualité de vie. Rappelez vous : la douleur n'est pas toujours synonyme de dommage, et avec les bonnes stratégies, il est possible de vivre mieux, même avec une douleur chronique.